lundi 5 décembre 2011

Les Grands Voiliers sur les Quais 2011


Les Grands Voiliers sur les Quais 2011

Le Niagara remontant le fleuve. Ici un clin d'oeil à Molson et à sa bière Molson Export Rebaptisé Molson Ex.
 
Un évènement que j’espère deviendra un classique.
L’année dernière, la journée était grise et pluvieuse, je ne m’étais pas déplacé.
Cet automne, on avait prédit une journée nuageuse, mais avec un dégagement sur Montréal vers le 15:00 h. Alors cette fois-ci je me suis dit,  j’y vais.
Faire de belles images de voiliers n’est pas nécessairement facile à réaliser, mais des photographes qui se passionnant pour ces grands bateaux ou l’inverse, des passionnés de grands bateaux qui sont également photographes sont plus aptes que moi  à photographier, au fil du temps, ces superbes navires. Ici, c’est un peu différent, car l’équation est Voiliers + Montréal et dans ce créneau très particulier et relativement jeune et bien je peux tirer mon épingle du jeu comme on dit.

Pride of Baltimore s'apprêtant à faire résonner son canon pour en guise de salutations.
 
 Quelques difficultés à surmonter.
L’étendue de l’évènement:
Photographier des navires qui remontent le fleuve à la queue leu-leu, à leur propre rythme au gré du vent et du courant en se servant de la puissance de leur moteur fait que la petite armada arrive au compte goutte. Je voulais bien avoir une image embrassant à la fois Montréal et le maximum de navires à la fois. Ce qui  aboutit à des images panoramiques allant du Vieux-Port de Montréal jusqu’au pont Jacques-Cartier. Ce qui se conclut par des fichiers énormes  de plus de 9 images totalisant  18,800 pixels de large en une image de 1m60 de long pas 50 cm à 240 dpi (ppp). 
Un image panoramique faisant 1m60 de long pas 52 cm de haut.
 La condition climatique.

Le rêve du photographe:  des voiliers  remontant le fleuve sous  un soleil resplendissant et un ciel bleu tranchant avec leurs voilures en parade.  La réalité:  à 16:00 h le ciel prenait  tout son temps pour balayer les nuages gris qui s’accrochaient ardemment au-dessus du fleuve jusqu’aux confins du pont Jacques-Cartier. Résultat: des images difficiles à réaliser du moins celles imaginées dans mes rêves, c’est souvent, pour ne pas dire, toujours comme ça. Les images idéales et la réalité du terrain ne font pas bon ménage, mais ceci laisse place, tout de même à des résultats imprévisibles. Bon vers 17:00 h le dégagement se prolongea finalement presque jusqu’au pont Jacques-Cartier, mais  disons que la parade était passée. J’ai toute fois réussi à englober quelques navires dans la même image.

La réalité
  Le Contre-jour. 
Les photographes professionnels de la région montréalaise savent qu’on ne va pas se planter sur la Rive-Sud en après-midi pour photographier Montréal, excepté, bien sûr, les touristes qui eux n’ont souvent pas le choix. Le meilleur temps est sans contredit du lever du soleil jusqu’à onze heures environ selon la saison ou encore du crépuscule jusqu’au matin pour la photographie de nuit.

Donc, l’arrivée des grands voiliers sur Montréal concorde avec le pire moment de la journée pour photographier le centre-ville qui se trouve alors  en contre-jour, le soleil très bas du mois d’octobre est au dessus du Mont Royal. En plus, l’angle du soleil à cette heure créé une réflexion intense sur le fleuve. Ces conditions de contre-jour plonge toute la ville, non seulement dans la pénombre, mais fait ressortir le smog qui désature ce qui reste de couleur. Les voiliers se trouvent aussi à contre-jour offrant ainsi leurs silhouettes aux photographes. Un avantage, les voiles deviennent translucides  et offrent une belle occasion de mettre les navires en valeur.
Le Niagara et le centre ville de Montréal

Aujourd’hui, pour se débrouiller dans ces conditions peu invitantes, on a recours  à l’expositon multiple, la sous-exposition pour obtenir des valeurs dans le ciel et les nuages et la surexposition pour obtenir du détail de la ville et des navires.
Donc non seulement il faut gérer des expositions multiples pour obtenir une vue d’ensemble panoramique, mais il faut également superposer plusieurs images de même cadrages  à des expositions différentes pour créer en fait une scène moins obscure que les contre-jours génèrent.

Le Bride of Baltimore à gauche, le Lynx à droite et derrière le Niagara avec un peu de fumée  dans l'air résultant  des coups de canon en guise de salutations.
On parle souvent de retouche dans photoshop mais  photoshop sert aussi  à ajuster les images en leurs donnant une luminosité et une saturation de couleur plus agréable. Ici, il y a eu peu de retouche comme telle, c’est-à-dire des transformations ou des ajouts d’objets, mais en retour il y eut beaucoup d’ajustements de courbes et de saturation pour créer des images attrayantes tout en leurs conservant un semblant de réalisme. Mais en fait, c’est un peu comme peindre avec la lumière et c’est un domaine que j’apprécie beaucoup, c’est mon côté impressionniste dont je vous reparlerai.


vendredi 11 novembre 2011

Infrarouge noir et blanc


Marc-André Coté de www.photoelements

Infrarouge noir et blanc

  St-Germain-de-Kamouraska couleur


       

St-Germain-de- Kamouraska ir bw

La photographie en infrarouge noir et blanc  est l'une de mes passions. Premièrement, j'adore le noir et blanc bien traité et  deuxièmement, si vous ajoutez l'aspect féérique que l'infrarouge dégage alors là je suis aux anges. Lorsque j'expose des impressions infrarouges, les personnes qui regardent mes images  et qui ne connaissent pas du tout cet esthétisme ont toujours un air dubitatif, ils ne savent pas exactement comment  lire les images. Certains me demandent si c'est de la neige sur les arbres et d'autres s'interrogent si mes images ne sont pas, en fait, des impressions de négatifs.          


Petite histoire de la pellicule.

Les pellicules noir et blanc et couleurs sont composées de nitrate d'argent, le nitrate d'argent est extrêmement sensible aux rayons ultra-violets que l'on ne voit pas et à la lumière bleue. Les premières pellicules photographiques du 19e siècle donnaient un rendu très contrasté et peu subtil. N'étant sensibles qu'au bleu, les ciels bleus  de ces  photographies étaient totalement blancs, l'herbe était d'un gris foncé et le rouge à lèvres de ces dames paraissait presque noir ; il faut penser négatif. Le négatif avait donc un ciel très saturé de métal d'argent vu sa sensibilité au bleu donc il était complètement noir, les verts se traduisaient par des gris légers, en positif des gris foncés et le rouge était presque transparent et par conséquent devenait presque noir en positif.



On réussit à améliorer la pellicule noir et blanc en ajoutant un colorant optique qui la rendît sensible au vert d'où l'appellation orthochromatique (sensible au bleu et au vert). Les  films  en arts graphiques en étaient et encore aujourd'hui les papiers noir et blanc le sont. C'est pour cette raison que l'on peut travailler en chambre noire avec de la lumière rouge ou en ambrée. Plus tard on ajouta un sensibilisateur optique pour le rouge et on obtint la pellicule panchromatique, sensible à tout le spectre de la lumière et traduisant ainsi toutes les couleurs en valeurs plus ou moins subtiles de gris.


Les pellicules couleur n'y échappent pas, elles sont également composées de trois couches  et même plus superposées de nitrate d'argent et inclus un filtre jaune qui sert à couper toute lumière bleue sur  les couches servant à capter  uniquement le rouge et le vert. Rappelez-vous que le nitrate d'argent est essentiel au départ pour toute émulsion photographique et qu'il est extrêmement sensible au bleu. Ce filtre  très jaune est un composé chimique qui se dissout dans le bain de blanchiment (bleach) lors du développement. 



Les pellicules photographiques infrarouges ont été développées dans les années 1960, la compagnie Kokak en produisait en format 35 mm et 4x5. La compagnie Konika fabriquait une pellicule en format 120 dont j'étais un abonné assidu. Il fallait tout de même placer devant son objectif un filtre rouge ou un véritable filtre infrarouge qui était complètement opaque, encore une fois avec ses filtres on réussissait à couper le bleu toujours présent dans toutes les pellicules.  Le résultat était spectaculaire, mais avait la caractéristique d'avoir une granularité assez forte, excepté pour les pellicules de format 120 et encore moins pour le format 4x5.

Bon maintenant le monde à l'envers, celui de l'infrarouge

Une image infrarouge sans le filtre devant le capteur. Il suffira de désaturer à -100% pour obtenir un aperçu en niveau de gris.



Les capteurs de nos caméras numériques, de par leurs matériaux, sont ultra-sensibles à l'autre extrémité du spectre soit le rouge et surtout l'infrarouge. Donc pour contrer la sensibilité native des capteurs les compagnies doivent absolument ajouter un filtre en avant du capteur. Comme le filtre jaune absorbe le bleu indésirable, un filtre cyan ou bleu-vert sert à la même stratégie en photographie numérique. Les premières caméras numériques avaient des filtres moins efficaces et certains photographes en profitaient pour ajouter un filtre infrarouge en avant de leurs objectifs et en exposant de longues minutes, sur trépied, on réussissait à contrecarrer le filtre interne du fabricant. Maintenant il est plus difficile de réussir cet exploit. Cette technique était très limitée, une exposition de 2 à 5 minutes ne permet pas de faire des instantanés.





La solution la plus simple, mais aussi la plus dispendieuse est de consacrée une caméra, le plus souvent une de générations plus âgées et lui retirer son filtre interne, La compagnie Lifepixel est l'une des entreprises qui se dédit à ce marché. Vous envoyez une caméra, il retire le filtre devant le capteur, place un filtre infrarouge à la place et vous la retourne à l'intérieur de 2 semaines. Le coût… et bien de 250.00$ à 400.00$ selon le type de caméra.


Les avantages

Vous obtenez une caméra ultra-sensible pouvant permettre la photographie à main levée. Aucun filtre en avant de la caméra.




Désavantage

Votre caméra est désormais dédiée qu'à l'infrarouge.

Différence entre une image infrarouge
et celle en n&b standard


Le noir et blanc est un univers que j'affectionne particulièrement. Le portrait en noir et blanc met en valeur  le sujet plutôt que sur sa veste orangée. Les paysages en hiver donnent des résultats très graphiques et épurés. Le paysage urbain permet de se concentrer sur le contenu en enlevant le bigarré des couleurs. Par contre, les paysages de nature (landscapes) pendant la période estivale souffrent du manque de luminosité du feuillage.


  • L'infrarouge, lui, permet une vision absolument irradiante des feuilles et en fait de tout ce qui est verdure. La chlorophylle réfléchit tout l'infrarouge que le soleil lui envoie. Il faut toutefois avoir du soleil, par temps nuageux les résultats sont décevants.


  • Le bleu du ciel foncé à presque noir si l'on veut, ce qui rajoute au côté irréel de l'image.


  • Dernier point et peut ëtre pour moi le plus important, l'infrarouge permet de percer le voile atmosphérique toujours présent pendant l'été.

 Kamouraska couleur  et vue de la rive nord du fleuve St-Laurent et les montagnes de Charlesvoix











Kamouraska ir b&w et vue de la rive nord du fleuve St-Laurent et  les montagnes de Charlesvoix






Que ce soit l'humidité, la poussière ou  une fine brume; toutes les perspectives deviennent cristallines et le lointain paraît si près. Je me demande si les aigles ont une vision infrarouge. Il existe des recettes de photoshop pour simuler l'infrarouge, mais aucune ne réussira à percer le lointain.
















dimanche 16 octobre 2011

L'heure bleue

 Marc-André Coté de www.photoelements

Heure bleue                                                

L'heure bleue est la période de temps entre le jour et la nuit où le ciel se remplit presque entièrement d'un bleu pâle plus foncé que le bleu ciel du jour (on dit aussi « entre chien et loup » ou encore « la brunante »). Elle est causée par la diffusion Rayleigh.
Cette couleur est particulièrement prisée des photographes.
(définition empruntée sur wikipédia)
Ce panorama pris à Londres regroupe trois pubs qui font chacun leur  coin de rue.


L'heure bleue est un moment magique que l'on retrouve aussi bien à l'aurore qu'au crépuscule. C'est l'absence du soleil de visu, mais c'est sa lumière qu'il projette sur la voûte céleste qui inonde de bleu tout ce qui nous entoure. L'heure bleue est plus prononcée lorsque le ciel est sans nuage, mais même par temps couvert, le bleu est très présent. Combiné l'heure bleue aux néons des grandes artères en milieu urbain et vous avez une ambiance du tonnerre ou la lumière chaude et dorée émanant des fenêtres des maisons ou encore les réverbères éclairant la rue. C'est un moment où  il n'y a  pas beaucoup de lumière, mais où le contraste est doux (écart des luminances, ombres et lumières) car le ciel joue  le rôle d'un remplissage bleuté. Le trépied est le plus souvent de rigueur.


La même image avec une atmosphère heure bleue ajoutée à l'aide
de photoshop et une série de courbes et de masque de fusion.

Ici je m'ennuyais de ce moment magique, sur un total de 4 semaines passé sur une période de 2 ans à Londres j'ai eu droit presque tout le temps à des nuages. Pour pouvoir embrasser ce carrefour en étoile,  j'ai monté ce panorama de 4 images en sachant déjà comment ça finirait. Ce genre de projet peut s'avérer laborieux à moins de le réaliser sans contrainte,  à temps perdu. On laisse l'image sur le bureau et de temps en temps on l'ouvre et on s'y met, une demi-heure ou plus puis on passe à autre chose.

Ce n'est pas vraiment difficile, il n'y a pas de techniques  ésotériques, uniquement que des courbes avec des taches percées dans les masques de fusion, des contours progressifs et des copies des dites courbes pour accentuer la saturation. Le tout commence par assombrir l'image avec une courbe puis de lui donner une teinte bleutée avec... une courbe. Bon!  On peut bien utiliser un filtre photo dans photoshop c'est du pareil au même.
Le secret... s'il y en a un, c'est savoir observer et ne pas dériver dans le surréalisme mais ça ne veut pas dire que le surréalisme est à exclure. Tou dépendra de nos intentions de départ.

Voici un aperçu des calques.




jeudi 6 octobre 2011

Halloween twist

 Marc-André Coté de www.photoelements

 
L'an dernier  lors d'une courte excursion d'une journée dans les cantons de l'est, j'ai passé devant cette maison située dans un rang près de Cowansville. La dame très gentille, m'a donné la permission d'utiliser l'image de sa propriété sur  mon site web.

Certaines personnes se défoncent vraiment et dans ce cas-ci la maison s'y prête très bien.

Halloween House -  Cowansville

En développant l'image dans photoshop je me suis dit que plus tard je m'amuserai à en faire une ambiance  plus  "gore" mais avec une touche humoristique. Le défi fut de créer un éclair. Quelques tutoriels se trouve sur le web.
Puis tant qu'à y être pourquoi ne pas ajouter du feu et pourquoi pas déformer la maison et, et... bon, quand on s'amuse  on perd toujours un peu le sens de la mesure et le temps ne compte plus. Le tout commence tout de même par assombrir l'image et lui donner une teinte bleutée pour suggérer la nuit.


Halloween House - Funny Version


mercredi 5 octobre 2011

Exposition photo suite...

Marc-André Coté de www.photoelements

Nous sommes en panne - We're Stalled












Veteran parade 2010

Dans un contexte économiquement difficile où tout a commencé chez nos voisins américains, le titre de cette image prend une connotation plus singulière.





Wollman Rink - Central Park

En traversant central park en novembre vous risquez de tomber sur la patinoire du Wollman Rink. Cette image fut générée par 4 fichiers pris en cadrage vertical. Elle peut atteindre la dimension de 28 x 48 pouces (70x120 cm) à 240 dpi, l'endroit est vaste, mais New York l'est également alors, même au grand angle il serait difficile d'englober toute la scène sans perdre la ville qui deviendrait plus petite.  Il y a aussi le moment critique, lorsque je vais à New York, à la différence du touriste, j'ai mes repères et mes heures déjà en tête. 

On ne peut pas  toujours obtenir une bonne image uniquement qu'en visitant un lieux (villes et sites naturels) comme les touristes le font. Bien sûr nous sommes toujours touristes lorsque l'on sort de sa caverne, mais du point vue photographique il  faut se rendre plusieurs fois  sur un site pour faire du repérage. Le plus dur pour moi c'est de me retrouver dans une ville ou un endroit où je sais que je n'ai peu de chance d'y revenir et... que le temps est maussade alors, je me concentre sur les gens qui eux,  beau temps mauvais temps, sont toujours fascinants.

General Store - Monteregie

 Magasin Général en Montérégie.

L'automne est désormais arrivé, un moment court et intense pour la photographie. Je me suis rendu 2 fois à cet endroit, mais la première fois, il y avait en prime un voilier d'oies qui passait justement par là, alors ce  fut aisé de décider duquel des  shootings je devais choisir. Parcontre, cette image n'est qu'une illusion, non photoshop n'est pas en cause, enfin... pas uniquement en cause. Ce bâtiment n'abrite pas un authentique magasin général, ce n'est qu'une façade joliment  aménagé mais les oies eux sont réelles, enfin réelles...

P.S. Vous regardez présentement un moniteur allumé ; )

D'ailleurs, sachez qu'une image est toujours une illusion.





lundi 3 octobre 2011

Expositon au Collège du Vieux Montréal

 Marc-André Coté de www.photoelements

Bienvenue sur mon blog.


Ces premiers messages  serviront de plate-forme sur les techniques et esthétismes que je commenterai tout au long de ce blog. J'y ajouterai des messages plus techos de tant à autres sur les équipements et les techniques.

Voici les images que j'expose présentement au collège du Vieux-Montréal dans le cadre de l'exposition qui se joint à la biennale photo de Montréal. Un choix  qui recoupe des images allant  de New York à Paris sans oublier Montréal. 



Arnold Newman - 1918-2006
Portrait de Arnold Newman à la manière de Arnold Newman dans son studio à New York.  Arnold newman photographe américain à qui l’on doit les portraits environnementaux des personnalités des années 1940 jusqu’aux années 70.
Un inspiration pour plusieurs photographes, on lui doit  Le prix Arnold Newman qui encourage  chaque année les photographes les plus créatifs dans le domaine du portrait.
Igor Stravinski, Fernand Léger, Frank Loyd Wright, Pablo Picasso, Man Ray, Piet Mondrian. Jackson Pollock, Alberto Giacometti, Cocteau, Calder, Oppenheimer, Harry S. Truman, Nixon, John F. Kennedy sont quelques un des nombreux personnages du vingtième siècle qu’il aura  eu la chance de cadrer avec sa caméra.
Son livre le plus connu:  One Mind’s Eye




Van Dyke Brown (Simulation)

Live or Sleep

Le Van Dyke brown est un procédé photographique qui fut utilisé au 19e siècle, il fut nommé ainsi pour sa ressemblance avec la couleur brune des huiles du peintre Flamand Van Dick.
Dans les années 1980 jusqu’à l’avènement du numérique, on enseignait au collège du Vieux-Montréal diverses techniques de procédés anciens. D’ailleurs, le courant était assez répandu et répondait probablement à la soif des artiste-photographes de s’échapper du cadre formel et surstandardisé des papiers photographiques commercialisés par les grandes compagnies. Toutes les surfaces se ressemblaient ainsi que la neutralité impeccable de leurs gris.
Certains artiste-photographes voulaient retrouver le contrôle et la satisfaction de choisir la teinte, la texture, la couleur, l’épaisseur et même le format de leurs images.
Aujourd’hui, ironiquement, grâce à l’impression jet d’encre nous avons regagné ce contrôle qui nous avait lentement échappé.
En 1984, j’avais fait le choix de transposer mes images de New York sur ce procédé pour ce désir de changement, mais  je voulais également utiliser un médium issu d’un autre siècle pour créer une perspective temporelle avec des images alors contemporaines. Je désirais créer une illusion de recul comme si ces images de notre présent appartenaient à un passé lointain et ne nous concernaient plus. Aujourd’hui, ces images ont presque trente ans, je crois  que cette dissonance entre le présent et le passé fictif fonctionne toujours, car il n’y a pas encore suffisamment d’espace entre nous et la fin du siècle dernier.
La simulation du van dyke Brown est un exercice visuel, aujourd’hui, mes images se déclinent avec ou sans les coups de pinceau.


Busy Corner - Wall Street
Wall Street, une autre époque mais toujours avec les mêmes figures, si j'avais  engagé des modèles pour jouer le rôle des businessmen, ils n'auraient guère fait mieux.

Washington Square - The Piano Man

Cette image fut prise un soir à l'Halloween. 
Rien ne laisse paraître que cette photo fut prise directement sous l'arc du Washington Square.
On peut presque entendre la musique en regardant les visages des spectateurs.  
Quel ne fut pas ma surprise de voir cet été même par un beau dimanche après-midi,
un autre piano au même endroit mais, cette fois-ci, quel piano! Un piano  à queue sortie
tout droit d'un magasin  avec un  pianiste qui jouait des mélodies classiques. 
J'ai évidement pris quelques clichés ; )  à suivre...






































View on Statue of Liberty at Battery Place Esplanade
Battery Park, avec 40 minutes de patience, on espère que les éléments se placeront tout seul, mais quelques fois il faut user de ses connaissances de  photoshop pour parvenir à l'image qui dégagera l'impression que l'on souhaite.
Cette image me fut inspirée par une autre, comme c'est souvent le cas pour la majorité des photographes. Elle se veut la réminiscence d'une photographie facilement trouvable sur le web. On ne peut plus aujourd'hui observer les rayons de lumière, probablement parce qu'il y a un édifice attenant qui fait de l'ombre sur la station. 

NY+grand+central+1941 by John Collier
La réminiscence dans son acception usuelle,  désigne un souvenir imparfait, une conception qui se présente à notre mémoire sans que nous en reconnaissions précisément l'origine; par exemple, un vers qui nous revient à l'esprit sans que nous nous rappelions quel en est l'auteur, un motif musical que nous fredonnons sans savoir où nous l'avons entendu.




                                        























Central Park - Late Afternoon

Central Park,  une fin d'après-midi, un dimanche, il fait un temps ravissant, c'est la dernière belle journée de l'automne les gens le savent, ils ne veulent plus rentrer chez eux dans leurs appartements. Il y a cet homme qui vend des barbes à papa, on dirait qu'il porte un tutu puis il y a cet homme qui joue du saxophone. le soleil perce entre les deux buildings... moments magiques je vous le dis.






Manhattan at Sunset

Fishing in St-Laurent River -  Montreal - infrared colorized 

L'infra-rouge me fascine depuis longtemps ainsi que le coloriage des images que j'ai pratiqué dans une autre vie avec les fameuses huiles Marshall. Alors, ici c'est le mariage des deux esthétismes.

Parc Michel Chartrand Longueuil 04- bw infrared

Infrarouge noir et blanc toujours spectaculaire et féérique.
Je reviendrai sur cet esthétisme ultérieurement.

Navire Sedna et Vieux Montreal - Expedition Ship
Une fin d'après-midi froide au vieux port, le soleil disparait derrière le Mont Royal. 
L'heure bleue est arrivée, le voilier Sedna est à quai.



London Eye 2009






C'est la nuit ou c'est l'aurore, il est 3:40 du matin. Rien ne bouge sauf le photographe qui gèle et les Bobies qui veillent sur lui.





Paris - Cathédrale Notre-Dame - 091
L'instant décisif où l'on peut figer un moment parfait. La main qui tient l'appareil, le collier, les doigts qui semble cadrer, l'oeil, le visage souriant de l'amie qui semble en contemplation et enfin, la cathédrale Notre-Dame comme arrière plan. Sont-elles en train de se photographier ou  regardent-elles déjà leur portrait saisi?