Les Grands Voiliers sur
les Quais 2011
Le Niagara remontant le fleuve. Ici un clin d'oeil à Molson et à sa bière Molson Export Rebaptisé Molson Ex. |
Un
évènement que j’espère deviendra un classique.
L’année
dernière, la journée était grise et pluvieuse, je ne m’étais pas déplacé.
Cet
automne, on avait prédit une journée nuageuse, mais avec un dégagement sur Montréal
vers le 15:00 h. Alors cette fois-ci je me suis dit, j’y vais.
Faire de
belles images de voiliers n’est pas nécessairement facile à réaliser, mais des
photographes qui se passionnant pour ces grands bateaux ou l’inverse, des
passionnés de grands bateaux qui sont également photographes sont plus aptes
que moi à photographier, au fil du
temps, ces superbes navires. Ici, c’est un peu différent, car l’équation est
Voiliers + Montréal et dans ce créneau très particulier et relativement jeune
et bien je peux tirer mon épingle du jeu comme on dit.
Pride of Baltimore s'apprêtant à faire résonner son canon pour en guise de salutations. |
Quelques
difficultés à surmonter.
L’étendue
de l’évènement:
Photographier
des navires qui remontent le fleuve à la queue leu-leu, à leur propre rythme au
gré du vent et du courant en se servant de la puissance de leur moteur fait que
la petite armada arrive au compte goutte. Je voulais bien avoir une image
embrassant à la fois Montréal et le maximum de navires à la fois. Ce qui aboutit à des images panoramiques allant
du Vieux-Port de Montréal jusqu’au pont Jacques-Cartier. Ce qui se conclut par
des fichiers énormes de plus de 9
images totalisant 18,800 pixels de
large en une image de 1m60 de long pas 50 cm à 240 dpi (ppp).
Un image panoramique faisant 1m60 de long pas 52 cm de haut. |
La
condition climatique.
Le rêve du
photographe: des voiliers remontant le fleuve sous un soleil resplendissant et un ciel
bleu tranchant avec leurs voilures en parade. La réalité: à
16:00 h le ciel prenait tout son
temps pour balayer les nuages gris qui s’accrochaient ardemment au-dessus du
fleuve jusqu’aux confins du pont Jacques-Cartier. Résultat: des images
difficiles à réaliser du moins celles imaginées dans mes rêves, c’est souvent,
pour ne pas dire, toujours comme ça. Les images idéales et la réalité du
terrain ne font pas bon ménage, mais ceci laisse place, tout de même à des
résultats imprévisibles. Bon vers 17:00 h le dégagement se prolongea finalement
presque jusqu’au pont Jacques-Cartier, mais disons que la parade était passée. J’ai toute fois réussi à
englober quelques navires dans la même image.
La réalité |
Le Contre-jour.
Les photographes professionnels de la région montréalaise
savent
qu’on ne va pas se planter
sur la Rive-Sud en après-midi pour photographier Montréal, excepté, bien sûr,
les touristes qui eux n’ont souvent pas le choix. Le meilleur temps est sans
contredit du lever du soleil jusqu’à onze heures environ selon la saison ou
encore du crépuscule jusqu’au matin pour la photographie de nuit.
Donc, l’arrivée
des grands voiliers sur Montréal concorde avec le pire moment de la journée
pour photographier le centre-ville qui se trouve alors en contre-jour, le soleil très bas du
mois d’octobre est au dessus du Mont Royal. En plus, l’angle du soleil à cette
heure créé une réflexion intense sur le fleuve. Ces conditions de contre-jour
plonge toute la ville, non seulement dans la pénombre, mais fait ressortir le
smog qui désature ce qui reste de couleur. Les voiliers se trouvent aussi à
contre-jour offrant ainsi leurs silhouettes aux photographes. Un avantage, les
voiles deviennent translucides et
offrent une belle occasion de mettre les navires en valeur.
Le Niagara et le centre ville de Montréal |
Aujourd’hui,
pour se débrouiller dans ces conditions peu invitantes, on a recours à l’expositon multiple, la
sous-exposition pour obtenir des valeurs dans le ciel et les nuages et la
surexposition pour obtenir du détail de la ville et des navires.
Donc non
seulement il faut gérer des expositions multiples pour obtenir une vue d’ensemble
panoramique, mais il faut également superposer plusieurs images de même cadrages à des expositions différentes pour
créer en fait une scène moins obscure que les contre-jours génèrent.
Le Bride of Baltimore à gauche, le Lynx à droite et derrière le Niagara avec un peu de fumée dans l'air résultant des coups de canon en guise de salutations. |
On parle
souvent de retouche dans photoshop mais
photoshop sert aussi à
ajuster les images en leurs donnant une luminosité et une saturation de couleur
plus agréable. Ici, il y a eu peu de retouche comme telle, c’est-à-dire des
transformations ou des ajouts d’objets, mais en retour il y eut beaucoup
d’ajustements de courbes et de saturation pour créer des images attrayantes tout
en leurs conservant un semblant de réalisme. Mais en fait, c’est un peu comme
peindre avec la lumière et c’est un domaine que j’apprécie beaucoup, c’est mon
côté impressionniste dont je vous reparlerai.