Toujours au Grand Canyon
Voici une moto bien chargée. |
Celle-ci fut prise à la deuxième visite dans le même été avec Sandra |
Commentaires et réflexions du photographe canadien Marc-André Coté sur ses images.
Toujours au Grand Canyon
Voici une moto bien chargée. |
Celle-ci fut prise à la deuxième visite dans le même été avec Sandra |
Mardi 12 avril, je pars. Au Texas c'était le sable dans les oreilles et entre les dents. Au Nouveau Mexique, c'est la poussière dans le nez et les yeux. Un après-midi, ne pouvant pas lire à l'extérieur à cause du vent et de la poussière, je me réfugie dans le VR malgré que le thermomètre intérieur indique 30 degrés, à l'extérieur, c'est 26 degrés. Bon c'est sec alors c'est pas si pire. À un moment donnée la trappe au plafond s'ouvre toute grande sous l'effet d'un mini vortex et la poussière coule littéralement du plafond. Ce fut un grand ménage, toutes les surfaces ont été essuyées au linge humide, l'aspirateur portatif utilisé pour les cousins et tapis puis un secouage en règle de toute la literie.
En Arizona, mercredi au petit matin. Fini les 26-27 degrés. |
Moran Point |
Duck in the Rock. Voyez-vous un canard dodu en pierre quelques part? Sinon, ce n'est pas grave. Vous pouvez apprécier la vue du Grand Canyon tout de même. |
Parc National White Sands...suite
En fin d'après-midi la lumière colore le sable et allonge les ombres. |
Le parc national de White Sands est un terrain de jeu pour tous. |
Le vent efface l'ardoise à chaque jour. |
On recommande d'avoir une boussole si l'on veut s'aventurer loin de la route. |
Le sable composé de gypse fait l'effet du talc sans être aussi fin tout de même. |
Le vent peut facilement effacer les traces en une heure. Demain le Grand Canyon |
Vue du parc White Sands de mon campement par une journée de grand vent.
De janvier à avril, c'est la saison des vents.
On averti que la poussière de gypse peut être nuisible à la respiration.
Coucher de soleil sur le bassin. Les montagnes sont découpées au couteau. Le parc se trouve de l'autre côté à 5 kilomètres. On pourrait se demander pourquoi cet endroit est accessible gratuitement et que le KOA lui est situé au centre ville à 15 kilomètres du pack. Ce que l'image panoramique ne dit pas, c'est que ce lac est en fait, le bassin de décantation des eaux usées de la ville de Alamogordo. |
Départ de South Padre Island, direction Nouveau-Mexique, destination White Sands National Park. L'autoroute 10 traverse les USA de la Floride jusqu'à Los Angeles, c'est l'autoroute la plus au sud. Température 32 degrés.
Paysage du sud du Texas où il y a encore du vert sur la carte topographique. |
Sur cette "country road", je m'aperçois que
certains décorent leurs clôtures de façon originale. |
Me revoici |
C'est une collection de casques de sécurité
rejetés par la mer provenant sans doute des plateformes pétrolières. Les gens
ont pris l'initiative de les ramasser et de les apporter à ce poteau. C'est de
l'art populaire vivant, une œuvre artistique où chacun
contribue à faire une sculpture. Bon je déconne un peu, mais c'est quand même
surprenant et inusité. |
La plage est très longue, elle s'avance très loin dans la mer avec un fond marin ayant peu de dénivellation. Ce qui fait qu'il y a plusieurs vagues qui déferlent vers le rivage. J'en compte six. Une très très grosse, une très grosse, une grosse, une moyenne , une petite et une très petite. La nature ne peut crée que six vagues à la foi dons faut pas désespérer...c'est la dernière*. *(contexte COVID, 1 avril 2022)
Ça génère un bruit constant et intense pour ne pas dire envahissant. En marchant sur la plage, on a l'impression qu'une énorme chute de calibre Niagara vous suit. Le son enveloppant devient un mantra, enfin pour moi, et quand je suis sur mon retour, je marche environ 2 heures par jour, je ferme les yeux et je m'endors presque en marchant. Bon c'est tout moi ça, je sais
que je vais faire des jaloux ou des jalouses. |
Voici Lolita et Matthew Panschar |
Lolita est venue me voir, ils étaient stationnés au fond de la
route. Je crois qu'elle a remarqué que j'avais des aptitudes avec la mécanique
: ) elle est venue me demander si je pouvais les aider. Un jour de grand
vent comme il semble y en avoir beaucoup ici, du moins en mars, il ou elle a ouvert la portière côté
conducteur et elle s'est violemment butée contre les charnières toutes
grandes ouvertes. Maintenant elle n'ouvre à peine que de 10 centimètres et
frotte sur l'aile avant. Ils ont un Dodge sprinter de type campeur van.
Malheureusement, à part enlever un petit bout d'aile, je n'ai rien pu faire.
C'est du travail de carrossier. Malgré mon échec, Lolita m'a demandé si on
pouvait prendre un verre dans la soirée, j'ai répondu "of course we
can", mais je ne misais pas beaucoup là-dessus. Il s'est avéré
qu'ils ont cogné à ma porte vers les 19 heures, je crois. Nous avons passé une
heure et demie à discuter.
Ils vivaient à Minneapolis, les évènements entourant la mort de
Georges Floyd les ont traumatisés. Beaucoup de violence et d'émeutes, n'en
pouvant plus, ils ont vendu leur condominium, s'achetèrent un campeur et
prirent la route. Ils sont sur la route depuis plusieurs mois, 8 ou 9, je
crois. Ils ont visiter Montréal et la ville de Québec, ils ont beaucoup aimé
Montréal, ils font du boondocking* quand ils le peuvent, ils sont passés par le
Maine, descendu en Floride, passé par La Nouvelle-Orléans et les voici au
Texas, la route les mènera en Californie et ils veulent se rendre jusqu'à en
Alaska. Des vrais trippeux. Matthew, 57 ans, travaille en ligne et Lolita 62
ans donne des formations sur le web en je ne sais plus trop quoi,
relaxation-détente?
On
s'est mis d'accord que 95% des gens sont bons, que la social-démocratie ce
n'est pas du communisme. Minneapolis se situe dans le Minnesota, un état
du nord en bas de l'Ontario et de la Saskatchewan. Matthew a un
frère qui vit en Floride, en passant par là ils se sont évidemment arrêtés, mais
Matthew et Lolita n'appréciaient pas trop la belle-sœur trop penchée sur Jésus. Des
gens très sympathiques qui pensent comme vous et moi enfin vous étant vous et
pas le Québec au complet.
*En vérifiant le mot « boondocks » dans le
dictionnaire anglais Webster’s New World, on peut lire la définition
suivante : « a jungle; the backcountry; or a hinterland » (une
jungle, arrière-pays, une contrée). Toujours selon le dictionnaire
Webster’s, le mot prendrait son origine dans le dialecte Philippin Tagalog qui
veut dire montagne (bundok). Il aurait été introduit en Amérique du Nord
par des soldats américains ayant participé à la guerre américano-espagnole aux
Philippines. Le terme bundok aurait également beaucoup été utilisé pendant la
guerre du Vietnam et, par la suite, par le grand public.
De l’association du terme bundok à la pratique du caravaning
est né le mot boondocking. Ce dernier définit la pratique de ce loisir
lorsqu’elle est effectuée à des endroits où il n’est pas possible de se
raccorder à l’eau, l’électricité et l’égout. Les purs et durs diraient
également sans possibilité de branchement à un câblodistributeur ou à internet.
On pourrait penser qu’il s’agit de camping sauvage, mais rappelons-nous que les
caravaniers qui font du boondocking, possèdent des équipements (VR) qui leur
permettent de se passer de ces branchements sans toutefois se priver du confort
de l’eau, de l’électricité et de l’égout. Une juste façon de décrire
leur manière de voyager serait de dire qu’ils le font en autonomie.
Du site web de la Fédération
Québécoise de Camping et de Caravaning.